
Introduction
℣ Dieu, viens à mon aide,
℟ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne
Es-tu celui qui doit venir
visiter nos prisons,
libérer nos mains,
éclairer nos visages
d’un bonheur sans déclin ?
Tu es l’Autre que nous attendons,
Jésus, notre semblable,
tu es le plus proche voisin,
l’Emmanuel dans nos prisons.
Es-tu celui qui doit venir
traverser notre nuit,
libérer nos yeux
et donner aux aveugles
un soleil sans déclin ?
Tu es l’Autre que nous attendons,
Jésus, notre lumière,
tu es notre unique matin,
l’Emmanuel dans notre nuit.
Es-tu celui qui doit venir
nous tracer le chemin,
libérer nos pas,
relancer notre marche
à ton rythme divin ?
Tu es l’Autre que nous attendons,
Jésus, guide fidèle,
tu es le témoin de nos pas,
l’Emmanuel sur nos chemins.
Es-tu celui qui doit venir
ébranler nos silences,
libérer nos voix,
accorder nos paroles
à ton Verbe divin ?
Tu es l’Autre que nous attendons,
Jésus, Verbe et réponse,
tu es notre unique chanson,
l’Emmanuel dans nos silences.
Es-tu celui qui doit venir
féconder nos déserts,
libérer nos cœurs,
éveiller nos semences
par les eaux du Jourdain ?
Tu es l’Autre que nous attendons,
Jésus, Source d’eau vive,
tu es le printemps pour le grain,
l’Emmanuel dans nos déserts.
Es-tu celui qui doit venir
et qui vient chaque jour
libérer nos vies,
ranimer notre souffle
au passage du tien ?
Tu es l’Autre que nous attendons,
Jésus, Sève du monde,
tu es le Vivant qui revient,
l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.
ENTRETIEN DE SAINT ANSELME SUR L'EXISTENCE DE DIEU
Le désir de Dieu.
Allons, courage, pauvre homme ! Fuis un peu tes occupations, dérobe-toi un moment au tumulte de tes pensées. Rejette maintenant tes lourds soucis et laisse de côté tes tracas. Donne un petit instant à Dieu et repose-toi un peu en lui. Entre dans la chambre de ton esprit, bannis-en tout, sauf Dieu ou ce qui peut t'aider à le chercher. Ferme la porte et mets-toi à sa recherche.
À présent, parle, mon cœur, ouvre-toi tout entier et dis à Dieu : Je cherche ton visage; c'est ton visage, Seigneur, que je cherche.
Et maintenant, toi, Seigneur mon Dieu, enseigne à mon cœur où et comment te chercher, où et comment te trouver. Seigneur, si tu n'es pas ici, où te chercherai-je en ton absence ? Et si tu es partout, pourquoi ta présence m'est-elle invisible ? Certes, tu habites une lumière inaccessible. Mais où est-elle, cette lumière inaccessible ? Comment accéder à une lumière inaccessible ? Qui donc m'y conduira et m'y introduira pour que je t'y voie ? Et puis, à quels indices, sous quels traits te chercher ?
Je ne t'ai jamais vu, Seigneur mon Dieu, je ne connais pas ton visage. Que peut faire, très haut Seigneur, que peut faire ton lointain exilé ? Que peut faire ton serviteur tourmenté de ton amour et rejeté loin de ta face ? Il aspire à te voir, et ta face est trop éloignée de lui. Il désire t'aborder et ta demeure est inabordable. Il souhaite te trouver et il ne sait où tu es. Il ambitionne de te chercher, et il ignore ton visage. Seigneur, tu es mon Dieu, tu es mon Maître, et je ne t'ai jamais vu. Tu m'as créé et recréé, tu m'as pourvu de tous mes biens, et je ne te connais pas encore. Bref, j'ai été créé pour te voir, et je n'ai pas encore réalisé ce pour quoi j'ai été créé.
Et toi, Seigneur, jusques à quand ? Jusques à quand, Seigneur, nous oublieras-tu ? Combien de temps nous cacheras-tu ton visage ? Quand nous regarderas-tu et nous exauceras-tu ? Quand éclaireras-tu nos yeux et nous montreras-tu ta face ? Quand reviendras-tu à nous ? Regarde-nous, Seigneur, exauce-nous, éclaire-nous, montre-toi à nous. Rends-nous ta présence, pour notre bonheur, toi dont l'absence est pour nous un tel malheur. Aie pitié de nos laborieux efforts vers toi, nous qui ne pouvons rien sans toi.
Enseigne-moi à te chercher et montre-toi quand je te cherche; car je ne puis te chercher si tu ne me l'enseignes, ni te trouver si tu ne te montres. En mon désir, puissé-je te chercher, et, dans ma recherche, te désirer; dans mon amour, puissé-je te trouver et, en te trouvant, t'aimer.
Psaume 34 - I
1 Accuse, Seigneur, ceux qui m'accusent,
attaque ceux qui m'attaquent. *
2 Prends une armure, un bouclier,
lève-toi pour me défendre.
3 Parle et dis-moi :
« Je suis ton salut. »
9 Pour moi, le Seigneur sera ma joie, *
et son salut, mon allégresse !
10 De tout mon être, je dirai :
« Qui est comme toi, Seigneur, *
pour arracher un pauvre à plus fort que lui,
un pauvre, un malheureux, à qui le dépouille. »
Psaume 34 - II
11 Des témoins injustes se lèvent,des inconnus m'interrogent. *
12 On me rend le mal pour le bien :
je suis un homme isolé.
13 Quand ils étaient malades,
je m'habillais d'un sac, +
je m'épuisais à jeûner ; *
sans cesse, revenait ma prière.
14 Comme pour un frère, un ami,
j'allais et venais ; *
comme en deuil de ma mère,
j'étais sombre et prostré.
15 Si je faiblis, on rit, on s'attroupe, +
des misérables s'attroupent contre moi : *
des gens inconnus
qui déchirent à grands cris.
16 Ils blasphèment, ils me couvrent de sarcasmes, *
grinçant des dents contre moi.
Psaume 34 - III
17 Comment peux-tu voir cela, Seigneur ? *
Tire ma vie de ce désastre, délivre-moi de ces fauves.
18 Je te rendrai grâce dans la grande assemblée, *
avec un peuple nombreux, je te louerai.
19 Qu'ils n'aient plus à rire de moi,
ceux qui me haïssent injustement ! *
Et ceux qui me détestent sans raison,
qu'ils cessent leurs clins d'œil !
22 Tu as vu, Seigneur, sors de ton silence !
Seigneur, ne sois pas loin de moi !
23 Réveille-toi, lève-toi, Seigneur mon Dieu,
pour défendre et juger ma cause !
27 À ceux qui voulaient pour moi la justice,
rires et cris de joie ! *
Ils diront sans fin : « Le Seigneur triomphe,
lui qui veut le bien de son serviteur. »
28 Moi, je redirai ta justice *
et chaque jour ta louange.
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