Illustration : La Bonne Nouvelle en image

Introduction

℣ Dieu, viens à mon aide,
℟ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne

La paix de Dieu n’est pas un cri
Lancé des quatre vents de l’univers.
La paix, c’est Dieu risquant sa vie,
Enfant des hommes, la nuit de Noël.

L’amour de Dieu n’est pas un mot
Berçant nos rêves de vivre là-haut.
L’amour, c’est Dieu rené des eaux,
Nouvelle eau vive jaillie au désert.

Le jour de Dieu n’est pas un jour,
Instant d’histoire, moment sans retour.
Le jour de Dieu, c’est Dieu toujours,
Durée vivante, sans nuit, sans sommeil.

℟ Ô viens, ô viens, Emmanuel !
Ô viens sauver le monde !

Cl. Rozier

SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 109

« Ce qu'il a promis, Dieu a aussi la puissance de l'accomplir »

Dieu a fixé un temps pour ses promesses, et un temps pour accomplir ce qu'il a promis.

Le temps des promesses était le temps des prophètes, jusqu'à Jean Baptiste ; à partir de lui et jusqu'à la fin, c'est le temps d'accomplir ce qui a été promis.

Il est fidèle, Dieu qui s'est fait notre débiteur, non en recevant quelque chose de nous, mais en nous promettant de si grandes choses. C'était peu de promettre : il a voulu encore s'engager par écrit, comme en dressant avec nous un contrat de ses promesses ; ainsi, lorsqu'il commencerait à s'acquitter de ses promesses, nous pourrions considérer dans l'Écriture l'ordre dans lequel il s'acquitterait de ce qu'il a promis. C'est pourquoi le temps de la prophétie, comme nous l'avons déjà dit souvent, était la prédiction des promesses.

Il a promis le salut éternel, la vie bienheureuse sans fin avec les anges, et l'héritage qui ne peut se flétrir, la gloire éternelle, la douceur de son visage, la demeure de sa sainteté dans les cieux, et par la résurrection des morts, désormais aucune crainte de mourir. Telle est sa promesse, comme le but vers lequel se porte tout notre élan, et quand nous y serons parvenus, nous n'aurons plus rien à rechercher, plus rien à exiger. Mais selon quel ordre nous parviendrons à ce but final, il nous l'a montré par ses promesses et ses annonces.

En effet, il a promis aux hommes la divinité, aux mortels l'immortalité, aux pécheurs la justification, aux humiliés la glorification. ~

Cependant, mes frères, ce que Dieu promettait paraissait incroyable aux hommes : qu'à partir de cette mortalité, de cette corruption, de cet état humilié, de cette poussière et de cette cendre, ils égaleraient les anges de Dieu. Aussi n'a-t-il pas seulement fait un contrat écrit avec eux, pour qu'ils croient, mais il a établi un médiateur de leur foi. Non pas un prince, un ange ou un archange, mais son Fils unique. Ainsi devait-il montrer et donner par son Fils lui-même le chemin par lequel il nous conduirait à cette fin qu'il nous a promise.

Mais c'était trop peu pour Dieu, de donner son Fils pour qu'il montre le chemin ; il a fait de lui le chemin, par lequel tu irais sous sa direction, le chemin que tu suivrais. ~

Aussi le Fils de Dieu, qui devait venir chez les hommes, devait s'unir à l'homme ; par la nature qu'il épouserait, il devait devenir homme, destiné à mourir, à ressusciter, à monter au ciel, à siéger à la droite du Père, à accomplir parmi les nations ce qu'il avait promis. Et après avoir accompli ses promesses parmi les nations, il devait encore accomplir celle de revenir, et d'exiger ce qu'il a demandé ; de séparer les sujets de sa colère des sujets de sa miséricorde ; de donner aux impies ce dont il les a menacés, et aux justes ce qu'il leur a promis.

Tout cela donc devait être prophétisé, devait être annoncé, devait être souligné comme devant venir, afin que sa venue ne cause pas de frayeur, mais soit attendue avec foi.

Psaume 38 - I

2 J'ai dit : « Je garderai mon chemin
sans laisser ma langue s'égarer ;
je garderai un bâillon sur ma bouche,
tant que l'impie se tiendra devant moi. »

3 Je suis resté muet, silencieux ;
   je me taisais, mais sans profit. *
Mon tourment s'exaspérait,
4 mon cœur brûlait en moi.
Quand j'y pensais, je m'enflammais,
et j'ai laissé parler ma langue.

5 Seigneur, fais-moi connaître ma fin,
   quel est le nombre de mes jours :
je connaîtrai combien je suis fragile.
6 Vois le peu de jours que tu m'accordes :
ma durée n'est rien devant toi.

L'homme ici-bas n'est qu'un souffle ;
7 il va, il vient, il n'est qu'une image.
Rien qu'un souffle, tous ses tracas ;
il amasse, mais qui recueillera ?

Psaume 38 - II

8 Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur ?
Elle est en toi, mon espérance.
9 Délivre-moi de tous mes péchés,
épargne-moi les injures des fous.

10 Je me suis tu, je n'ouvre pas la bouche,
car c'est toi qui es à l'œuvre.
11 Éloigne de moi tes coups :
je succombe sous ta main qui me frappe.

12 Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute, +
tu ronges comme un ver son désir ; *
l'homme n'est qu'un souffle.

13 Entends ma prière, Seigneur, écoute mon cri ;
ne reste pas sourd à mes pleurs.
Je ne suis qu'un hôte chez toi,
un passant, comme tous mes pères.

14 Détourne de moi tes yeux, que je respire
avant que je m'en aille et ne sois plus.

Psaume 51

3 Pourquoi te glorifier du mal,
   toi, l’homme fort ? *
Chaque jour, Dieu est fidèle.

4 De ta langue affilée comme un rasoir,
   tu prépares le crime, *
fourbe que tu es !

5 Tu aimes le mal plus que le bien,
   et plus que la vérité, le mensonge ; *
6 tu aimes les paroles qui tuent,
   langue perverse.

7 Mais Dieu va te ruiner pour toujours,
   t’écraser, t’arracher de ta demeure, *
t’extirper de la terre des vivants.

8 Les justes verront, ils craindront,
   ils riront de toi : +
9 « Le voilà donc cet homme
   qui n’a pas mis sa force en Dieu ! *
Il comptait sur ses grandes richesses,
   il se faisait fort de son crime ! »

10 Pour moi, comme un bel olivier
   dans la maison de Dieu, *
je compte sur la fidélité de mon Dieu,
   sans fin, à jamais !

11 Sans fin, je veux te rendre grâce,
   car tu as agi. *
J’espère en ton nom devant ceux qui t’aiment :
   oui, il est bon !

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