
Introduction
℣ Dieu, viens à mon aide,
℟ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne
Voici le temps du long désir
Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.
Pourquoi l’absence dans la nuit,
Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?
Et si nos mains, pour t’appeler,
Sont trop fermées sur leurs richesses,
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à ta rencontre.
L’amour en nous devancera
Le temps nouveau que cherche l’homme ;
Vainqueur du mal, tu nous diras
Je suis présent dans votre attente.
COMMENTAIRE DE SAINT ÉPHREM SUR L'ÉVANGILE CONCORDANT
« Veillez... »
Le Christ a dit, pour empêcher les disciples de l'interroger sur le moment de son avènement : Quant à l'heure, personne ne la connaît, pas même les Anges, pas même le Fils. Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates. Il nous a caché cela pour que nous veillions, et pour que chacun d'entre nous pense que cela pourra se produire pendant sa vie. Si le temps de sa venue avait été révélé, son avènement aurait été quelque chose de banal, et les nations et les siècles dans lesquels il se produira ne l'auraient pas désiré. Il a bien dit qu'il viendrait, mais il n'a pas précisé à quel moment, et ainsi toutes les générations et tous les siècles l'attendent ardemment.
Bien que le Seigneur ait fait connaître les signes de son avènement, on ne voit pas clairement leur terme ; car ces signes, dans un changement constant, sont venus et sont passés, et ils durent toujours. Son ultime avènement est en effet semblable au premier.
Les justes et les prophètes le désiraient, parce qu'ils estimaient qu'il paraîtrait de leur temps ; de même, aujourd'hui, chacun des fidèles désire le recevoir de son temps, et cela d'autant plus qu'il n'a pas dit clairement le jour de son apparition. Il voulait surtout, lui qui domine les nombres et le temps, qu'on ne le crût pas soumis à un commandement et à une heure. Ce qu'il a établi lui-même, comment cela lui serait-il caché, alors qu'il a décrit les signes de son avènement ? Il a mis ces signes en relief pour que, dès le premier jour, tous les peuples et les siècles pensent que l'avènement du Christ se ferait de leur temps.
Veillez, car, lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous domine et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par l'impulsion de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre son propre gré. La force domine la nature, et l'ennemi domine l'âme.
C'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd sommeil, ni l'âme dans l'engourdissement. Comme dit l'Écriture: Veillez, comme il est juste. Et encore: Je m'éveille, et je suis encore avec toi. Et enfin: Ne perdez pas courage. C'est pourquoi nous ne perdons pas courage dans le ministère qui nous est confié.
Psaume 17 - IV
31 Ce Dieu a des chemins sans reproche, +la parole du Seigneur est sans alliage,
il est un bouclier pour qui s'abrite en lui.
32 Qui est Dieu, hormis le Seigneur ?
le Rocher, sinon notre Dieu ?
33 C'est le Dieu qui m'emplit de vaillance
et m'indique un chemin sans reproche.
34 Il me donne l'agilité du chamois,
il me tient debout sur les hauteurs,
35 il exerce mes mains à combattre
et mon bras, à tendre l'arc.
Psaume 17 - V
36 Par ton bouclier tu m'assures la victoire,
ta droite me soutient, ta patience m'élève.
37 C'est toi qui allonges ma foulée
sans que faiblissent mes chevilles.
38 Je poursuis mes ennemis, je les rejoins,
je ne reviens qu'après leur défaite ;
39 je les abats : ils ne pourront se relever ;
ils tombent : les voilà sous mes pieds.
40 Pour le combat tu m'emplis de vaillance ;
devant moi tu fais plier mes agresseurs.
41 Tu me livres des ennemis en déroute ;
j'anéantis mes adversaires.
42 Ils appellent ? pas de sauveur !
le Seigneur ? pas de réponse !
43 J'en fais de la poussière pour le vent,
de la boue qu'on enlève des rues.
44 Tu me libères des querelles du peuple,
tu me places à la tête des nations.
Un peuple d'inconnus m'est asservi :
45 au premier mot, ils m'obéissent.
Ces fils d'étrangers se soumettent ; +
46 ces fils d'étrangers capitulent :
en tremblant ils quittent leurs bastions.
Psaume 17 - VI
47 Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu'il triomphe, le Dieu de ma victoire,
48 ce Dieu qui m'accorde la revanche,
qui soumet à mon pouvoir les nations !
49 Tu me délivres de tous mes ennemis, +
tu me fais triompher de l'agresseur,
tu m'arraches à la violence de l'homme.
50 Aussi, je te rendrai grâce parmi les peuples,
Seigneur, je fêterai ton nom.
51 Il donne à son roi de grandes victoires, *
il se montre fidèle à son messie,
à David et sa descendance, pour toujours.
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