Illustration : La Bonne Nouvelle en image

Introduction

℣ Dieu, viens à mon aide,
℟ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne

Toi qui viens pour tout sauver,
L’univers périt sans toi ;
Fais pleuvoir sur lui ta joie,
Toi qui viens pour tout sauver.

Viens sauver tes fils perdus,
Dispersés, mourant de froid ;
Dieu qui fus un jour en croix,
Viens sauver tes fils perdus.

Viens offrir encore ton pain
Et ton vin aux miséreux ;
Pour qu’ils voient le don de Dieu,
Viens offrir encore ton pain.

Toi qui viens pour tout sauver,
Fais lever enfin le jour
De la paix dans ton amour,
Toi qui viens pour tout sauver.

Cl. Rozier

TRAITÉ DE SAINT IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES

Ève et Marie.

Le Seigneur est venu ; il s'est manifesté dans son propre domaine ; il a été porté par sa propre création, qu'il porte lui-même ; il a récapitulé, par son obéissance sur le bois, la désobéissance perpétrée par le bois. Cette séduction, dont avait été misérablement victime Ève, vierge déjà promise à un mari, a été dissipée par la bonne nouvelle de vérité magnifiquement annoncée par l'ange à Marie, vierge déjà en pouvoir de mari.

Car de même que celle-là, séduite par le discours d'un ange afin de se soustraire à Dieu, a transgressé la Parole de Dieu ; de même celle-ci a reçu par le discours d'un ange l'annonce qu'elle porterait Dieu, et a obéi à sa parole. Et de même que celle-là fut séduite de manière à désobéir à Dieu, de même celle-ci fut persuadée d'obéir à Dieu, afin que de la vierge Ève, la Vierge Marie devienne l'avocate.

Récapitulant toutes choses, le Seigneur a récapitulé aussi la guerre que nous livrons à notre ennemi ; il a provoqué et broyé celui qui au commencement en Adam nous avait faits captifs, et il lui a piétiné la tête, selon ce que Dieu avait dit au serpent dans la Genèse : Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, et entre ta postérité et la sienne; elle observera ta tête, et toi tu observeras son talon.

Dès ce moment, celui qui devait naître de la Vierge, à la ressemblance d'Adam, était annoncé comme observant la tête du serpent. Et c'est la postérité dont l'Apôtre dit dans sa lettre aux Galates : La loi des œuvres a été établie jusqu'à ce que vienne la postérité à laquelle avait été faite la promesse. Il le montre plus clairement dans la même lettre, en disant : Quand arriva la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils né d'une femme. En effet, l'ennemi n'aurait pas été vaincu en toute justice, si ce n'avait été un homme, né d'une femme, qui le vainquît. Car c'est par une femme que depuis le commencement, il avait dominé sur l'homme, puisqu'il s'était posé en adversaire de l'homme. C'est pour cela que le Seigneur a reconnu qu'il était Fils de l'homme, récapitulant en lui-même l'homme des origines à partir duquel le modelage de la femme avait été effectué. Ainsi, de même que par la défaite d'un homme, notre race est descendue dans la mort, de même par la victoire d'un homme, nous sommes remontés vers la vie.

Psaume 37 - I

2 Seigneur, corrige-moi sans colère
et reprends-moi sans violence.

3 Tes flèches m'ont frappé,
ta main s'est abattue sur moi.
4 Rien n'est sain dans ma chair sous ta fureur,
rien d'intact en mes os depuis ma faute.

5 Oui, mes péchés me submergent,
leur poids trop pesant m'écrase.
6 Mes plaies sont puanteur et pourriture :
c'est là le prix de ma folie.

7 Accablé, prostré, à bout de forces,
tout le jour j'avance dans le noir.
8 La fièvre m'envahit jusqu'aux moelles,
plus rien n'est sain dans ma chair.

Psaume 37 - II

9 Brisé, écrasé, à bout de forces,
mon cœur gronde et rugit.
10 Seigneur, tout mon désir est devant toi,
et rien de ma plainte ne t'échappe.

11 Le cœur me bat, ma force m'abandonne,
et même la lumière de mes yeux.
12 Amis et compagnons se tiennent à distance,
et mes proches, à l'écart de mon mal.

13 Ceux qui veulent ma perte me talonnent,
ces gens qui cherchent mon malheur ;
ils prononcent des paroles maléfiques,
tout le jour ils ruminent leur traîtrise.

Psaume 37 - III

14 Moi, comme un sourd, je n'entends rien,
comme un muet, je n'ouvre pas la bouche,
15 pareil à celui qui n'entend pas,
qui n'a pas de réplique à la bouche.

16 C'est toi que j'espère, Seigneur :
Seigneur mon Dieu, toi, tu répondras.
17 J'ai dit : « Qu'ils ne triomphent pas,
ceux qui rient de moi quand je trébuche ! »

18 Et maintenant, je suis près de tomber,
ma douleur est toujours devant moi.
19 Oui, j'avoue mon péché,
je m'effraie de ma faute.

20 Mes ennemis sont forts et vigoureux,
ils sont nombreux à m'en vouloir injustement.
21 Ils me rendent le mal pour le bien ;
quand je cherche le bien, ils m'accusent.

22 Ne m'abandonne jamais, Seigneur,
mon Dieu, ne sois pas loin de moi.
23 Viens vite à mon aide,
Seigneur, mon salut !

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