
Introduction
℣ Dieu, viens à mon aide,
℟ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne
Source en attente, secret du monde,
Amour caché au creux du monde :
Christ au-dedans du mal de l'homme,
Au cœur des pauvres, Christ vivant,
Au cœur des pauvres, tu attends.
Source nouvelle, vivant baptême
Où notre mal aspire au Père,
Pour que, détruit, il soit lumière :
Sainte Parole, Jésus Christ,
Notre espérance n'est qu'un cri.
Source éternelle, esprit d'enfance,
Apporte au monde sa naissance :
En ton Amour tout est présence,
Par toi le monde voit son Dieu,
En toi le monde devient Dieu.
Source vivante, ô Christ Lumière,
Tu es en nous la joie du Père :
Chante l'Esprit en tous nos frères !
Source de gloire, Trinité,
Ta joie aux hommes est partagée.
HOMÉLIE DE PAUL VI À NAZARETH (5 janvier 1964)
L'exemple de Nazareth.
Nazareth est l'école où l'on commence à comprendre la vie de Jésus : l'école de l'Évangile. Ici, on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être apprend-on même insensiblement à imiter. Ici, on apprend la méthode qui nous permettra de comprendre qui est le Christ. Ici, on découvre le besoin d'observer le cadre de son séjour parmi nous : les lieux, les temps, les coutumes, le langage, les pratiques religieuses, tout ce dont s'est servi Jésus pour se révéler au monde. Ici, tout parle, tout a un sens. Ici, à cette école, on comprend la nécessité d'avoir une discipline spirituelle, si l'on veut suivre l'enseignement de l'Évangile et devenir disciple du Christ. Oh, comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette humble et sublime école de Nazareth, comme nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités divines !
Mais nous ne faisons que passer. Il nous faut laisser ce désir de poursuivre ici l'éducation, jamais achevée, à l'intelligence de l'Évangile. Nous ne partirons pas cependant sans avoir recueilli à la hâte, et comme à la dérobée, quelques brèves leçons de Nazareth.
Une leçon de silence d'abord. Que renaisse en nous l'estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l'esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hyper sensibilisée. Ô silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l'intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres ; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l'étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le secret.
Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu'est la famille, sa communion d'amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable ; apprenons de Nazareth comment la formation qu'on y reçoit est douce et irremplaçable ; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.
Une leçon de travail. Nazareth, maison du fils du charpentier, c'est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain ; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail ; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent ; comme nous voudrions enfin saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes causes, le Christ notre Seigneur.
Psaume 23
1 Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
2 C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.
3 Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
4 L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles
(et ne dit pas de faux serments).
5 Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
6 Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !
7 Portes, levez vos frontons, +
élevez-vous, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !
8 Qui est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, le fort, le vaillant,
le Seigneur, le vaillant des combats.
9 Portes, levez vos frontons, +
levez-les, portes éternelles :
qu'il entre, le roi de gloire !
10 Qui donc est ce roi de gloire ? +
C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ;
c'est lui, le roi de gloire.
Psaume 45
2 Dieu est pour nous refuge et force,
secours dans la détresse, toujours offert.
3 Nous serons sans crainte si la terre est secouée,
si les montagnes s'effondrent au creux de la mer ;
4 ses flots peuvent mugir et s'enfler,
les montagnes, trembler dans la tempête :
(℟) (Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !)
5 Le Fleuve, ses bras réjouissent la ville de Dieu,
la plus sainte des demeures du Très-Haut.
6 Dieu s'y tient : elle est inébranlable ;
quand renaît le matin, Dieu la secourt.
7 Des peuples mugissent, des règnes s'effondrent ;
quand sa voix retentit, la terre se défait.
℟ 8 Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !
9 Venez et voyez les actes du Seigneur,
comme il couvre de ruines la terre.
10 Il détruit la guerre jusqu'au bout du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incendie les chars :
11 « Arrêtez ! Sachez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je domine la terre. »
℟ 12 Il est avec nous,
le Seigneur de l'univers ;
citadelle pour nous,
le Dieu de Jacob !
Psaume 86
1 Elle est fondée sur les montagnes saintes. +2 Le Seigneur aime les portes de Sion *
plus que toutes les demeures de Jacob.
3 Pour ta gloire on parle de toi,
ville de Dieu ! *
4 « Je cite l’Égypte et Babylone
entre celles qui me connaissent. »
Voyez Tyr, la Philistie, l’Éthiopie :
chacune est née là-bas. *
5 Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »
car en elle, tout homme est né.
C’est lui, le Très-Haut, qui la maintient. +
6 Au registre des peuples, le Seigneur écrit :
« Chacun est né là-bas. » *
7 Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
« En toi, toutes nos sources ! »
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