Illustration : La Bonne Nouvelle en image

Introduction

℣ Dieu, viens à mon aide,
℟ Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)

Hymne

Lumière pour l’homme aujourd’hui
Qui viens depuis que sur la terre
il est un pauvre qui t’espère,
Atteins jusqu’à l’aveugle en moi :
Touche mes yeux afin qu’ils voient
De quel amour
Tu me poursuis.
Comment savoir d’où vient le jour
Si je ne reconnais ma nuit ?

Parole de Dieu dans ma chair
Qui dis le monde et son histoire
Afin que l’homme puisse croire,
Suscite une réponse en moi :
Ouvre ma bouche à cette voix
Qui retentit
Dans le désert.
Comment savoir quel mot tu dis
Si je ne tiens mon cœur ouvert ?

Semence éternelle en mon corps
Vivante en moi plus que moi-même
Depuis le temps de mon baptême,
Féconde mes terrains nouveaux :
Germe dans l’ombre de mes os
Car je ne suis
Que cendre encore.
Comment savoir quelle est ta vie,
Si je n’accepte pas ma mort ?

D. Rimaud

LETTRES DE FRANÇOIS XAVIER
À S. IGNACE (1542 et 1544)

Nous sommes allés à des villages de néophytes, baptisés voici peu d’années. Cette région n’est absolument pas habitée par les Portugais, car elle est très stérile et très pauvre. Les chrétiens indigènes, privés de prêtres, ne savent rien, sinon qu’ils sont chrétiens. Il n’y a personne pour leur célébrer les sacrements ; personne pour leur enseigner le Symbole, le Pater, l’Ave Maria, ni les commandements de Dieu.

Depuis que je suis venu ici, je n’ai pas arrêté : je parcourais activement les villages, je baptisais tous les enfants qui ne l’avaient pas encore été. Aussi ai-je régénéré un nombre immense de bébés qui, comme on dit, ne savaient pas distinguer leur droite de leur gauche. Quant aux enfants, ils ne me laissaient ni réciter l’office divin, ni manger ni me reposer tant que je ne leur avais pas enseigné une prière. Alors j’ai commencé à saisir que le royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent.

Aussi, comme je ne pouvais sans impiété repousser une requête aussi pieuse, en commençant par la confession de foi au Père, au Fils et à l’Esprit Saint, je leur inculquais le Symbole des Apôtres, le Pater noster et l’Ave Maria. J’ai remarqué qu’ils étaient très doués ; s’il y avait quelqu’un pour les former à la foi chrétienne, je suis sûr qu’ils deviendraient de très bons chrétiens.

Dans ce pays, quantité de gens ne sont pas chrétiens uniquement parce qu’il n’y a personne aujourd’hui pour en faire des chrétiens. J’ai très souvent eu l’idée de parcourir toutes les universités d’Europe, et d’abord celle de Paris, pour hurler partout d’une manière folle et pousser ceux qui ont plus de doctrine que de charité, en leur disant : « Hélas, quel nombre énorme d’âmes, exclu du ciel par votre faute, s’engouffre dans l’enfer ! »

De même qu’ils se consacrent aux belles-lettres, s’ils pouvaient seulement se consacrer aussi à cet apostolat, afin de pouvoir rendre compte à Dieu de leur doctrine et des talents qui leur ont été confiés !

Beaucoup d’entre eux, bouleversés par cette pensée, aidés par la méditation des choses divines, s’entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté et au décret de Dieu. Oui, ils crieraient du fond du cœur : « Seigneur, me voici ; que veux-tu que je fasse ? Envoie-moi n’importe où tu voudras, même jusque dans les Indes. »

Psaume 17 - I

2 Je t'aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
3 Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !

4 Louange à Dieu ! +
Quand je fais appel au Seigneur, *
je suis sauvé de tous mes ennemis.

5 Les liens de la mort m'entouraient,
le torrent fatal m'épouvantait ;
6 des liens infernaux m'étreignaient :
j'étais pris aux pièges de la mort.

7 Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lançai un cri ;
de son temple il entend ma voix :
mon cri parvient à ses oreilles.

8 La terre titube et tremble, +
les assises des montagnes frémissent,
secouées par l'explosion de sa colère.

9 Une fumée sort de ses narines, +
de sa bouche, un feu qui dévore,
une gerbe de charbons embrasés.

10 Il incline les cieux et descend,
une sombre nuée sous ses pieds :
11 d'un kéroub, il fait sa monture,
il vole sur les ailes du vent.

Psaume 17 - II

12 Il se cache au sein des ténèbres +
et dans leurs replis se dérobe :
nuées sur nuées, ténèbres diluviennes.

13 Une lueur le précède, +
ses nuages déferlent :
grêle et gerbes de feu.

14 Tonnerre du Seigneur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et gerbes de feu.
15 De tous côtés, il tire des flèches,
il décoche des éclairs, il répand la terreur.

16 Alors le fond des mers se découvrit,
les assises du monde apparurent,
sous ta voix menaçante, Seigneur,
au souffle qu'exhalait ta colère.

17 Des hauteurs il tend la main pour me saisir,
il me retire du gouffre des eaux ;
18 il me délivre d'un puissant ennemi,
d'adversaires plus forts que moi.

19 Au jour de ma défaite ils m'attendaient,
mais j'avais le Seigneur pour appui.
20 Et lui m'a dégagé, mis au large,
il m'a libéré, car il m'aime.

Psaume 17 - III

21 Le Seigneur me traite selon ma justice,
il me donne le salaire des mains pures,
22 car j'ai gardé les chemins du Seigneur,
jamais je n'ai trahi mon Dieu.

23 Ses ordres sont tous devant moi,
jamais je ne m'écarte de ses lois.
24 Je suis sans reproche envers lui,
je me garde loin du péché.
25 Le Seigneur me donne selon ma justice,
selon la pureté des mains que je lui tends.

26 Tu es fidèle envers l'homme fidèle,
sans reproche avec l'homme sans reproche ;
27 envers qui est loyal, tu es loyal,
tu ruses avec le pervers.

28 Tu sauves le peuple des humbles ;
les regards hautains, tu les rabaisses.
29 Tu es la lumière de ma lampe,
Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
30 Grâce à toi, je saute le fossé,
grâce à mon Dieu, je franchis la muraille.

Copyright AELF - Tous droits réservés